Une opération livrée dans les temps, sans aucune levée de réserves et surtout répondant aux critères du DCE définis au préalable par la maitrise d’ouvrage, représente une intervention réussie. Pour y parvenir, le responsable du projet, ainsi que tous les sous-traitants et fabricants de matériels ont dû oeuvrer, ensemble, pour mener à bien le chantier. 

Du responsable bureau d’études concernant les études d’exécutions jusqu’a la bonification du coefficient sur l’affaire, il a fallu faire preuve d’attention et d’une grande anticipation. 

Dans cet article, je vais aborder quelques points précis qui permettent au :

  • Technicien,
  • Ingénieur travaux,
  • Chef de chantier,
  • Chargé d’affaires, mais aussi Chef d’entreprise de valider la réussite d’un projet.

Le respect du délai de réalisation du chantier

Dans tout marché (DCE), la première étape garante de la réussite d’une intervention dans le secteur du bâtiment est le respect du planning préalablement indiqué par la maitrise d’oeuvre. Dans le BTP, réussir un projet signifie ne rien improviser en cours de route, mais tout mettre en place dès le processus de démarrage. Cela permet également de gagner du temps et de faire des économies importantes, car le client ne se fie qu’à ce qui a été indiqué à l’avance dans le contrat de réalisation et l’intervenant n’a qu’à respecter le délai, en minimisant autant que possible les risques d’imprévus. 

Dans le cas d’un projet en BTP, qu’il s’agisse de GO (gros œuvres) sur un IGH (Immeuble de grande hauteur), ou d’une intervention ponctuelle VRD (Voiries réseaux divers) sur un chantier, il faut savoir s’y prendre pour faire réussir une intervention. En effet, une fois que les travaux ont démarré, tous les litiges relatifs aux interventions à faire, tels des travaux supplémentaires, le délai d’intervention, les pénalités de retard et autres, seront traités suivant les informations inscrites dans le cahier de charges ou le contrat rattaché au projet par l’OPC (Ordonnacement Pilotage Cordinnation). Ce dernier a pour objectif de réguler chaque entreprise intervenante sur un chantier, afin que le deadline soit respecté par tous pour une livraison à temps du chantier.

Ce dossier référent à l’accomplissement de l’intervention est donc l’objectif majeur pour l’intervenant à atteindre, autrement, celui-ci jouera contre lui en cas de pépin. 

Un bon respect du délai de réalisation est signe de la réussite d’un projet BTP dans la mesure où celui-ci définit à l’avance l’organisation du travail sur le chantier. Cela se traduit par une satisfaction totale du commanditaire qui ne lésinera pas à féliciter toute l’équipe dont le technico commercial. De cette manière, la responsabilité de chaque acteur est engagé dans la réussite du projet et chacun se sent automatiquement concerné donc plus motivé dans son travail.

Le respect du budget alloué au projet

Le respect du budget alloué à un projet de bâtiment quelconque est un indice important dans la réussite de celui-ci. Premier garant de la réussite d’une intervention, cela requiert une bonne compétence en gestion financière et comptabilité. C’est la raison pour laquelle, un contrôle de toutes les dépenses occasionnées par chaque étape du projet (adduction d’eau, bardage, coffrage, ferraillage, isolation thermique et acoustique, etc.) doit être régulièrement réalisé, du début jusqu’à la fin. C’est aussi le garant d’une bonne entente entre tous les professionnels : technico commercial, maître d’œuvre, ouvriers, bureau d’études, etc.

Un projet de construction engage plusieurs dépenses que ce soit pour une nouvelle construction, une réhabilitation ou une intervention rapide sur une seule partie du chantier. L’achat des matériaux comme le béton, le mortier, les tuiles, les voliges ; la réalisation de certains ouvrages comme la superstructure, le mur de soutènement, la pergola ou encore l’huisserie, constituent des exemples concrets de situation favorisant des dépenses d’argent. Lorsque les collaborateurs arrivent à baliser celles-ci dans les limites des imprévus occasionnels, avec des marges concrètes préalablement prises, l’intervention ne peut qu’être une réussite. 

Le respect mutuel entre les différents collaborateurs

Etre responsable de la réussite d’une intervention dans le but de réaliser des travaux concrets sur un nouveau chantier, ou de faire des travaux supplémentaires sur un chantier en cours, signifie avoir la capacité de négocier avec tous les acteurs et collaborateurs qui y sont intégrés. Il s’agit surtout de mettre en œuvre une stratégie de culture d’entreprise pour donner un sens à l’action quotidienne de tous les travailleurs. Le respect de ces valeurs constitue la base d’une intervention réussie. Entre autres, plusieurs points sont à tenir en compte dans ce processus tels que

  • La valorisation des compétences et des qualités de chaque élément
  • Favoriser la motivation de chacun en développant le sentiment d’appartenance au sein du groupe
  • Mettre en place une Charte des valeurs pour baliser les incongrus
  • Elaborer des valeurs auxquelles tout le monde peut s’identifier à tous les niveaux
  • Encourager les démarches participatives dans la définition des valeurs d’une équipe

Voici quelques maîtres-mots qui peuvent assurer le respect mutuel entre les partenaires et collaborateurs d’un projet : multiculturalité, gentillesse, innovation, responsabilité, liberté, sourire, performance, confiance, respect, performance, équité, fierté, convivialité, créativité, esprit d’entreprise, volonté, recherche de l’excellence, etc.

La cohérence entre le projet et le travail fini

Après chaque étape de réalisation d’un projet, il est important de faire une simulation pour mesurer l’impact de l’intervention sur les futurs usagers du bâtiment afin de s’assurer que des travaux supplémentaires ne sont pas nécessaires. Pour tirer un maximum de profit de cette simulation, il est important de tout préparer à l’avance. L’idée est de réaliser une mise en scène de l’usage réel des équipements installés dans une situation de travail future. Tout dysfonctionnement doit ainsi être naturellement repéré et amélioré en conséquence. Cela permet également de fournir des arguments plus valides auprès de tous les acteurs dont le technico commercial du projet en matière d’évaluation du programme.

La simulation peut aussi être réalisée sur la maquette du projet notamment pour l’esquisse et pour l’APD. Bien évidemment, les objectifs sont ajustés à chaque étape. Peuvent également être utilisés comme supports de simulation des différents plans, les espaces de travail et le matériel disponible sur le terrain.

Une simulation peut être réalisée en collaboration avec plusieurs acteurs de l’intervention de sorte d’obtenir deux ou trois scénarios d’études. Les résultats de cette étude peuvent ensuite servir d’appuis pour l’analyse finale.

A la fin de l’intervention, un groupe de suivi doit être mis en place pour évaluer pendant un certain temps l’impact de celle-ci sur les usagers du bâtiment. Les résultats de la simulation peuvent donc servir de repères d’évaluation.